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Je suis GROS

J6 - Manger ses émotions

J6 - Manger ses émotions

En psychologie, il est coutumier de dire d'une personne souffrant d'obésité qu'elle "mange ses émotions". L'action de se nourrir est rassurante et plaisante, elle nous renvoie à notre enfance protégée et insouciante. Elle est aussi largement assimilée par la société à un moment de joie, de partage et même de célébration. En effet, il y a peu de choses que l'on ne fête pas autour d'un dîner ou d'un déjeuner (ou d'un brunch pour les frimeurs). Par conséquent, la nourriture est un refuge psychologique de premier choix pour contourner une émotion gênante. Cela peut aller du simple ennui à la dépression. Manger à l'excès, et particulièrement des graisses et des sucres, provoque une surstimulation des neurotransmetteurs responsables du plaisir et du sentiment d'ataraxie. Pratique pour un bien-être artificiel, clé en main !

La plupart des théories et recherches existantes sur le sujet semblent converger vers l'idée qu'il faut impérativement régler un problème sous-jacent pour constater une disparition des symptômes. J'ai eu beau chercher, je n'ai pas trouvé d'approche franchement différente. Pourtant, quelque chose dans cette idée me dérange. S'il paraît évident qu'on maigrit tous avec notre mental, sommes nous pour autant contraints à résoudre des conflits remontant parfois à l'enfance pour lutter contre quelques kilos en trop ? À cette question, la psychologie répond oui. Je pense que non. Pas forcément.

Et heureusement ! Parce qu'une psychanalyse prend du temps. C'est un processus onéreux et dont on ne peut pas forcer ni presser les résultats. Être suivi par un bon spécialiste ne peut être qu'enrichissant, en revanche, je suis convaincu qu'il ne s'agit que d'une seule des multiples réponses possibles à l'obésité.

Le web et la presse spécialisée regorgent également de méthodes introspectives pour perdre du poids, comme le fait de se concentrer sur nos qualités, d'affronter notre reflet en exprimant à voix haute ce que nous aimons chez nous, et plein d'autres curiosités encore. Si ça fonctionne pour certains, tant mieux pour eux, mais c'est loin d'être une réponse universelle. Pardonnez mon scepticisme mais je suis pleinement conscient des choses que j'aime chez moi, sans pour autant parvenir à faire fi de mon poids. Certes, se focaliser sur le positif est toujours un soulagement, mais c'est aussi une façon de minimiser l'importance de notre objectif absolu. La chute est moins dure en cas d'échec parce qu'on peut se dire que ce n'est "pas si grave" puisqu'on "accepte" nos défauts et qu'on s'aime "comme ça", mais on renonce aussi à une force fondamentale, peut être même la plus puissante qui soit : l'envie de changer par dessus tout.

On n'a rien sans s'impliquer réellement. Cultiver l'amour de soi comme un rempart contre les complexes est aussi un refuge, il permet de dédramatiser notre condition et nous offre une solution alternative, dont l'exécution ne demande concrètement aucune organisation. Sauf que pour beaucoup d'entre nous, la perspective de porter nos kilos indéfiniment est inenvisageable. Alors que se passera t-il quand cette solution temporaire, usée par le temps, montrera les limites de son efficacité ? Disposerons-nous d'assez de temps et d'énergie pour entamer un nouveau pèlerinage vers une silhouette plus fine ?

Nous avons tous une sensibilité qui nous est propre, et nous ne choisirons pas tous les mêmes réponses, mais j'encourage toute personne soucieuse de son surpoids à décider sans attendre du chemin qu'elle souhaite emprunter. On ne sait que trop bien que ces choses prennent du temps.

La viande et la cloche :

Connaissez-vous l'histoire du chien de Pavlov ? Il ne s'agit pas vraiment d'une histoire, mais plutôt d'une expérience scientifique conduite par le docteur Ivan Pavlov il y a plus de cent ans. Chaque fois qu'il donnait de la viande à son chien, il sonnait une cloche. Au bout d'un certain temps, le seul son de la cloche, assimilé par le cerveau du chien à la nourriture, suffisait à le faire saliver. C'est ce qu'on appelle le "réflexe conditionnel". C'est exactement le même phénomène qui se produit chez nous quand nous associons inconsciemment le fait de nous nourrir à un quelconque mieux-être situationnel. Nous ressentons une angoisse passagère, un ennui ou autre sentiment négatif, et sans même y réfléchir nous commençons à grignoter.

Ce qui m'a interpelé dans cette expérience, c'est qu'à force d'entendre sonner la cloche sans recevoir de viande, le chien a cessé de saliver. Or, saliver n'est pas une action consciente, même si le chien est capable de comprendre la relation entre la cloche et la viande, il est clair que son organisme tout entier a assimilé une routine. Le réflexe conditionnel a été supprimé par le conditionnement, c'est-à-dire, la modification d'une habitude sur une durée suffisamment longue pour être enregistrée par le cerveau.

Pour autant, je ne pense pas que le chien se soit regardé dans le miroir en énumérant ses qualités préférées pour y parvenir. Pourquoi le conditionnement seul ne marcherait-il pas aussi sur nous ? Parce que nous sommes trop intelligents ? Je ne crois pas.

État des lieux de mon expérience :

Comme je n'ai aucune imagination en matière de nourriture, j'ai mangé exactement la même chose qu'hier. Fort heureusement, je me lasse difficilement des choses que j'aime. Cela compense un peu ma médiocrité en cuisine. Je ne ressens aucune frustration, je nage aisément sans m'arrêter ni subir la moindre crampe. D'ailleurs, je prends de plus en plus de plaisir pendant cette heure quotidienne de natation, j'en profite pour réfléchir et m'émanciper un peu de toute ma technologie. Je pense qu'en plus de dépoussiérer mes muscles, ça m'aère le cerveau. Ce n'est pas facile de se lever tous les matins à 7h, mais une fois dans l'eau, cela cesse instantanément d'être une corvée.

Allez, plus d'excuses maintenant. On se bouge !

P. Akalias

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S
Ce dont tu parles, ce "réflexe conditionnel" s'appelle un ancrage. C est un terme de PNL. Et s'il paraît facile de conditionner une habitude par quelque chose de construit comme la cloche, ce n'est pas en changeant consciemment une habitude gênante que l'ancrage sera différent. Pourquoi ? Parce que l'ancrage ne s'est pas construit par une habitude mais par une expérience vécue.<br /> Il ne suffit donc pas de contrer par la volonté pendant un certain temps une habitude pour qu'elle disparaisse.<br /> Il existe de nombreuses techniques différentes adaptées au vécu de chacun et de chaque demande.
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S
Ce que tu appelles réflexe conditionnel c'est de répondre à un stimulis extérieur par une habitude.<br /> Ce que j'appelle ancrage c'est la programmation automatique et inconsciente qui amène à un état émotionnel et comportemental automatique conditionné par un même stimulis.<br /> C'est la même chose sauf que j'intègres l'aspect inconscient et programmé du mécanisme.<br /> Mais tout ça ce sont des termes qui au final nous apportent peu le principal c'est le mécanisme en lui même et les résultats évidemment car je pense que nous avons la même démarche.... Aider et partager nos infos si elles peuvent aider !<br /> Le comportement indésirable, quel qu'il soit, apporte quelque chose de positif au sujet.<br /> Son inconscient s'est programmé selon ses expériences de vie pour répondre à un besoin essentiel. Cet ancrage est programmé dans l'inconscient. De ce fait, changer une habitude consciemment ne pourra pas être la solution sur du long terme. Si l'inconscient conserve ce besoin, le conscient pourra le contrer un certain temps, puis il lâchera. C'est le système du régime, des addictions en général bref de la volonté qui est consciente et qui ne peut pas répondre à un besoin inconscient.<br /> Tu peux changer n'importe quelle habitude en 21 jours. Cependant, si un besoin contraire est encore ancré chez le sujet, il lui faudra lutter toute sa vie pour ne pas que ça revienne, particulièrement lorsque le sujet sera confronté à une difficulté émotionnelle (rupture,décès,....)<br /> Je ne réfute pas la puissance de la volonté dans le changement sauf dans le cas où la personne est inconsciemment paramétrée par un besoin. Dans ces cas là, il est essentiel de travailler sur soi et de modifier la réponse donnée à ce besoin par une réponse plus saine pour le sujet.<br /> La volonté ne peut pas être la solution à elle seule. <br /> Mon impartialité...! Ça me fait rire car je ne suis pas partiale, je parle de mon expérience personnelle, de mes acquis, de mes échecs, de tout cet apprentissage de 35 ans de souffrance et de bonheurs qui m'ont amené à cette conclusion.<br /> Je suis psychopraticienne PNL car j'ai résolu mes pulsions alimentaires par la PNL et que j'essayais très activement depuis 15 ans sans succès. <br /> J'ai répondu à ton post pour apporter ma connaissance et diffuser l'info que contrairement à ce qu'on peut croire il y a des solutions et qu'il est important de ne pas culpabiliser quand on n'y arrive pas malgré notre volonté.<br /> L'hypnose, seules les personnes qui ne voudront pas y adhérer n'y adhéreront pas. Car l'hypnose que je pratique (ericksonnienne et générative) nous y sommes tous réceptifs du moment où nous sommes humains. Car chaque humain à un conscient et un inconscient et que je ne plonge personne dans un état inconscient. C'est une conversation entre mon client et moi tous 2 en hypnose, qui échangeons avec le conscient et l'inconscient du sujet. <br /> Les personnes restent maîtres d'elles-mêmes, assises, capables de se gratter le nez si besoin sans se sentir bloquées ou je ne sais quoi.<br /> Bref je souhaite juste partager des solutions, viables à long terme, car si mon experience peut aider d'autres personnes en souffrance, je n'aurais pas souffert pour rien ! J'en fais quelque chose d'utile, et pour moi c'est ça le sens de ce que nous vivons, que ça serve à avancer ensemble aussi !<br /> <br /> Belle journée à toi !<br /> Au plaisir de te lire
P
Hello Sabine !<br /> <br /> Merci pour ton message, j’aimerais si tu le permets, profiter de ton expertise sur le sujet car plusieurs choses m’interpellent dans ton commentaire :<br /> <br /> En premier lieu, le « réflexe conditionnel » est à mes yeux différent de l’ancrage, puisqu’il caractérise un comportement proprement situationnel dont la manifestation implique un stimulus extérieur, la cloche (associée à l’arrivée de la nourriture), et un stimulus intérieur, la faim (car l’expérience de Pavlov ne fonctionnait que si le chien avait faim) alors que l’ancrage semble davantage relever d'un phénomène latent. C’est pourquoi la notion de réflexe prend tout son sens, c’est une routine enregistrée par le cerveau qui vient s’ajouter à des besoins physiologiques. En clair, on ne peut pas apprendre à ne plus manger, puisque la nourriture est une des conditions de notre survie, en revanche, je pense qu’il y a un certain nombre de comportements que l’on peut modifier via le conditionnement et mieux manger en fait partie.<br /> <br /> Ensuite, je ne suis pas sûr de saisir la différence que tu fais entre « habitude » et « expériences vécues », ces notions n’ont-elles pas justement plein de points communs ? Ce que je fais au quotidien est en train de définir une nouvelle habitude pour mon métabolisme, mais c’est aussi une démarche psychologique charnière dans ma vie, chargée de symboles très importants pour moi. Cela n’est-il pas justement une des façons de « créer une ancre » en PNL ? Je ne suis pas un expert sur le sujet, évidemment, mais j’ai beaucoup de mal à comprendre pourquoi tu réfutes la puissance de la volonté dans le processus de changement. Surtout que tu sembles en faire une vérité générale, il y a pourtant plein de cas particuliers qui mettent cette idée en doute, je pense à tous ces « héros de la volonté » qui parviennent à faire de leur envie de maigrir l’acteur unique de leur transformation physique.<br /> <br /> Dernière chose, et j’espère que tu pardonneras l’aspect un peu « provoc » de la question : Indépendamment de tout argumentaire strictement logique, es-tu sûre d’être impartiale étant toi-même praticienne ? Il est toujours difficile d’admettre que des solutions alternatives existent quand on est convaincu de proposer la bonne, mais de la même façon que mon « programme » ne marchera pas pour tout le monde, comment peux-tu être sûre que l’hypnothérapie et la PNL sont des réponses universelles ? Je te pose cette question parce que je pense qu’il existe bien de sujets imperméables à l’hypnothérapie, et j’en fais justement partie.<br /> <br /> Merci d’avance pour tes réponses et belle journée à toi !<br /> <br /> Paul
M
"S'il paraît évident qu'on maigrit tous avec notre mental, sommes nous pour autant contraints à résoudre des conflits remontant parfois à l'enfance pour lutter contre quelques kilos en trop ? À cette question, la psychologie répond oui. Je pense que non. Pas forcément."<br /> <br /> Je dirai, tout dépend pourquoi tu grossis. Pour perdre quelques kilos en trop, pas besoin de thérapie mais quand on mange ses émotions, je pense qu'en effet il faut en passer par là. Pour moi en tous les cas j'en suis persuadée. Je l'ai faite cette thérapie, qui m'a sauvé la vie d'ailleurs. Mais il faudrait que j'y retourne pour uniquement parler poids et surtout il faut trouver le bon thérapeute....on ne peut pas se battre sur plusieurs fronts...chaque chose en son temps
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S
Bonsoir,<br /> Je me permets de te répondre car j'ai 30 ans de pulsions alimentaires derrière moi ainsi qu'une experience d'obésité morbide. J ai passé 15 ans à essayer bon nombre de thérapies et beaucoup m'ont aidées. Aujourd'hui, j'ai trouvé la solution à mes pulsions et surtout à mon bien etre et mon objectif est de le partager car je connais trop les souffrances que l'on peut ressentir. Quand on a trouvé une solution, ben pour moi on la partage ! Du coupe aujourd'hui je suis psychopraticienne en PNL et Hypnothérapeute avec une variante sur l'hypnose (j'en ai essayé 3 ....!) et je me suis spécialisée dans les pulsions alimentaires et on arrive à ne plus avoir de pulsions alimentaires avec 1 à 6 séances.<br /> Voilà pourquoi je réponds à ton commentaire, pour te dire qu'il y a des solutions et que j'en ai une avec d'excellents résultats ! Bon courage, écris moi si besoin de conseils ou d'infos !
P
Hello Marlène ! <br /> Ravi de te lire à nouveau ! J'ai noté plusieurs choses très intéressantes dans tes deux derniers commentaires. Tout d'abord, quand tu mentionnes ton conjoint qui ne comprend pas ta souffrance : es-tu vraiment sûre qu'il ne la comprend pas ? S'il partage ton quotidien, et qu'en plus tu exprimes clairement cette souffrance, il me paraît inconcevable qu’il n’en prenne pas la pleine mesure.<br /> <br /> Quand quelqu'un souffre, on a tous tendance à minimiser et à consoler plutôt que de dire : « je te comprends, je vais t’aider ». Ces quelques mots bienveillants reviennent à reconnaître l’existence du problème. Ça donne l’impression désagréable de frapper une personne déjà à terre. Et reconnaître ce problème ressemble à un mensonge pour notre esprit, comme si reconnaître des kilos en trop équivalait à la naissance du désamour et la fin du désir…<br /> <br /> Le cheminement de pensée qui en découle est très contradictoire parce qu’on peut avoir profondément et sincèrement envie d’aider, mais nier l’évidence devient un réflexe pour ne pas blesser. La solution du « je ne vois pas de quoi tu parles » provient d’une infinie tendresse mais ne règle aucunement le problème de fond. Bon, des fois, reconnaissons-le, ça soulage ! Mais ce n’est pas une solution.<br /> <br /> Le complexe est aussi une maladie évolutive et vicieuse : des fois on s’en fiche un peu, des fois c’est rageant et d’autres fois, carrément déprimant. Quand on passe par ces phases en dents-de-scie, on envoie différents signaux à la personne qui partage notre vie ; parfois ces signaux sont des appels de détresse très anxiogènes qui génèrent une inquiétude durable chez notre partenaire. Et même si le négationnisme n’aide jamais personne, il en donne l’illusion.<br /> <br /> C’est une chose d’avoir des sentiments pour quelqu’un et d’en aimer même les défauts, c’en est une tout autre de troubler l’équilibre du « pieux mensonge » pour mieux combattre la souffrance à deux.<br /> <br /> Quant à la thérapie à laquelle tu fais allusion, celle qui t’a sauvée la vie, je serais vraiment curieux d’en savoir plus (si tu as le coeur à en dire plus bien sûr). J’aime la façon dont tu exprimes ton histoire : avec simplicité et honnêteté. Si tu as survécu à des choses aussi sombres, elles pourraient sans doute profiter à plusieurs d’entre nous. :)<br /> <br /> Paul
L
C'est encore un plaisir de te lire car effectivement, tu es très à l'aise avec l'écrit et c'est très agréable de suivre ton cheminement et tes réflexions ; surtout que la vision d'un homme par rapport au surpoids dont il peut "souffrir" est rare et tu apportes une rationalité et une structure dans ta façon de partager ton vécu,que nous avons moins spontanément nous les filles ;-). Concernant l'expérience de Pavlov, elle ne fait pas intervenir l'insconscient freudien du chien dans l'histoire et selon moi, c'est un peu plus difficile de casser le lien entre la nourriture et le bien-être chez l'humain ; je sais par exemple que chez moi, les compulsions alimentaires sont inscrites comme des sillons sans cesse renouvelés dans mon inconscient et je ne sais pas encore si je réussirai à gérer ça. En ce qui te concerne, tu as l'air d'avoir trouvé un bel équilibre entre ton heure de natation quotidienne et ton programme alimentaire, c'est super ! Pour moi, c'est un peu plus compliqué mais ça c'est pas nouveau ^^ ; pour rebondir sur ton article d'hier, les gros sont aussi souvent considérés comme faibles de caractère car incapables de se prendre en main et se maitriser et c'est donc socialement être placé en position d'infériorité par rapport aux autres, qui eux, maitrisent leurs appétits ! A demain ;-)
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P
Hello Laura, merci encore pour ces adorables compliments !<br /> Il est vrai que les hommes sont beaucoup moins représentés que les femmes dans lutte contre les kilos en trop, sans doute faute à la pudeur légendaire de l'homme qui veut être fort et dissimuler ses complexes en évitant soigneusement le sujet. Cela a été mon cas pendant longtemps, j'ai passé des années à croire que, si personne ne connaissait la nature de mes complexes, ils ne se rendraient pas compte de ma vulnérabilité. Ma naïveté me fait aujourd'hui rire.<br /> Quant au chien de Pavlov, bien sûr la problématique est différente, déjà parce que la notion de volonté est inexistante : le chien subit le changement et n'en est pas l'auteur. Mais c'est simplement fascinant de voir à quel point le cerveau se reprogramme naturellement en fonction du quotidien.<br /> Dans le cadre de ma perte de poids, cela ne reste pour l'instant qu'une expérience, les résultats sont loin d'être prouvés. Et quand bien même elle marcherait pour moi, la solution n'en deviendra pas pour autant universelle.<br /> Pour finir, je ne peux qu'abonder en ton sens : oui les gros sont souvent considérés comme ayant une volonté faible. Mais en réalité nous sommes tous accros à quelque chose, qu'il s'agisse de la cigarette, de la technologie ou de la nourriture grasse, peu importe. Malheureusement pour nous, nous avons hérité de la tentation la plus voyante.<br /> Heureux de faire ta connaissance, en tout cas !<br /> Paul